« Nous avons la prétention de resocialiser des individus en leur imposant la pire des vies sociales qu’on puisse imaginer (1) » (C. Demonchy). Dans sa déclaration de politique fédérale au volet Justice et Affaires intérieures du 17 octobre 2006, le gouvernement se fixait comme « défi » pour 2007
« l’indispensable mobilisation de tous les niveaux de pouvoirs concernés pour œuvrer à la réinsertion sociale des détenus en misant plus encore sur la formation par exemple« . En 2012, le défi n’a pas été relevé. Les missions des services sociaux et psycho-sociaux des prisons ont été réduites. Dans l’opinion publique, on observe un désintérêt pour le développement de l’éducation dans les prisons, ce qui se traduit par une opposition à l’affectation de moyens financiers et humains pour améliorer les conditions de vie des personnes incarcérées. L’état de carence du système pénitentiaire et le contexte économique s’opposent à la réinsertion.
Lire la suite