Khadija Senhadji, responsable de l’étude : « Les conclusions de ce rapport sont traversées par une nécessité : celle de mettre un terme aux mécanismes et traitements inégalitaires qui ont cours sur une base ethnique et raciale dans le secteur de l’emploi et dont on connait l’existence depuis plus de deux décennies. Seule une volonté politique forte de s’attaquer à la dimension structurelle de ces discriminations permettra la mise en œuvre de mesures réellement efficaces. »
CECI N’EST PAS UNE INAUGURATION
Décennie des personnes d’ascendance africaine (ONU), carte blanche parue dans le Vif aujourd’hui qui dénonce un lancement de pacotille diluant la question de la négrophobie dans une idéologie anti-raciste généraliste nombriliste mainstream.
Laurent Ruquier, ou l’artifice du caméléon
Retour sur la sinistre intervention de Christine Angot, commentant le livre de son comparse Franz-Olivier Giesbert, lors de l’émission ONPC du samedi 01er juin dernier.
Voici les propos en cause : « Le but avec les juifs pendant la guerre, ça a bien été de les exterminer, de les tuer, et ça introduit une différence fondamentale, alors qu’on veut confondre avec par exemple l’esclavage et l’esclavage des Noirs envoyés aux États-Unis ou ailleurs, et où c’était exactement le contraire. C’est-à-dire l’idée c’était qu’ils soient en pleine forme, en bonne santé pour pouvoir les vendre et pour qu’ils soient commercialisables. Donc non, ce n’est pas vrai que les traumatismes sont les mêmes, que les souffrances infligées aux peuples sont les mêmes ».
J’utilise le terme « comparse » à propos de Giesbert puisque lors de cet indécent verbiage d’Angot – dont aucun participant sur le plateau ne s’est démarqué (!) – celui-là n’a manifesté aucune réserve. Que du contraire, opinant de la tête il acquiesçait sans la moindre retenue, en rajoutant une couche quant au maintien « en bonne santé » des esclaves noirs « pour qu’ils travaillent un maximum ».
Contre-analyse des dernières élections européennes
Daniel Vanhove – Difficile pour toute analyse des élections européennes du dernier week-end de mai d’aborder les résultats sans tomber dans le travers d’une approche aux couleurs plus nationales que strictement européennes.
A suivre les médias – presse, radio, télé – tout observateur a pu s’en rendre compte. Et le plus cocasse lors de ces élections dites ‘européennes’ en est leur interprétation par les ténors politiques eux-mêmes. La plupart d’entre eux se sont poussés au-devant de la scène sur base de leur politique nationale, et au soir des résultats même s’ils ont perdu des points, comme le président Macron, ils l’évaluent comme un blanc-seing pour poursuivre leur politique pourtant décriée par les urnes.
Sans aborder le cas de chacun des pays qui constituent l’UE, je n’en prendrai que quelques-uns pour illustrer mon propos. De manière globale, si l’on constate une augmentation générale de participation des électeurs, celle-ci reste marquée par une abstention majeure – près de 50% des citoyens européens se sont abstenus – soit, un électeur sur deux, ce qui en dit long sur l’intérêt que les citoyens portent à une institution dans laquelle ils ne se reconnaissent pas. Et au vu des résultats, cela en dit long également sur la notion de « démocratie » dont je parlais dans mon précédent billet.
Julian Assange a raison, c’est la liberté de la presse qui est en jeu dans son histoire
Julian Assange a été arrêté par la police britannique le 11 avril 2019, à l’ambassade d’Équateur où il était réfugié depuis 7 ans, après le retrait de son asile politique par le Président Moreno, une arrestation en violation de la convention de Genève et des lois relatives à l’asile.
À la suite de son arrestation, Julian Assange a été condamné à 50 semaines d’emprisonnement pour non-respect des termes de sa liberté conditionnelle en 2012. L’ONU qui, ces dernières années, avait déjà affirmé que Julian Assange se trouvait enfermé de manière illégale et arbitraire en raison de la promesse d’arrestation des autorités britanniques, se dit aujourd’hui « profondément préoccupée » par cette décision de la justice britannique, la considérant « disproportionnée ».
Avant les élections dans l’UE, arrêt sur la notion de «démocratie»
A l’approche des élections européennes du 26 mai, les discours qui manieront la notion de « démocratie » risquent bien de fleurir ad nauseam sur les ondes. Or, à la suite de divers évènements ces dernières années, les citoyens de l’UE sont en droit de se demander ce que recouvre encore ce terme tant galvaudé à droite comme à gauche, qu’il en devient suspect.
A l’origine, le terme « démocratie » issu du grec demos (peuple) et kratos (pouvoir), signifie que le pouvoir est une émanation du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Cette « démocratie » athénienne n’est pas née du hasard : au fil d’âpres luttes, elle a émergé en opposition à une oligarchie qui prévalait à l’époque – déjà ! – où un petit groupe d’aristocrates menait les affaires en fonction de ses intérêts, faisant passer ceux de la population bien après les siens. Et il a fallu quelques siècles, avec tous les obstacles que l’on imagine, pour qu’elle prévale sur l’ancien mode de fonctionnement des institutions en place auxquelles s’accrochait la classe aisée.
Introduction à l’ouvrage de Saïd Bouamama : « PLANTER du BLANC »
Avec l’aimable autorisation des Editions Syllepse
« Je le répète : le colonialisme n’est point mort. Il excelle pour se survivre, à renouveler ses formes ; après les temps brutaux de la politique de domination, on a vu les temps plus hypocrites, mais non moins néfastes, de la politique dite d’Association ou d’Union. Maintenant, nous assistons à la politique dite d’intégration, celle qui se donne pour but la constitution de l’Eurafrique. Mais de quelque masque que s’affuble le colonialisme, il reste nocif. Pour ne parler que de sa dernière trouvaille, l’Eurafrique, il est clair que ce serait la substitution au vieux colonialisme national d’un nouveau colonialisme plus virulent encore, un colonialisme international, dont le soldat allemand serait le gendarme vigilant », Aimé Césaire1.
#Soutient & #Solidarité avec Ahmed Elasey
Monsieur Ahmed Elasey est sans domicile fixe il dormait sur des cartons près de la gare du Nord, il n’est pas rare qu’il soit harcelé par les policiers qui parfois lui prennent ses affaires…
Le 17 septembre 2018, plusieurs policiers viennent une nouvelle fois pour le déloger, mais Monsieur Ahmed Elasey refuse, il s’assied pour fumer une cigarette et se voit menacé par un policier avec sa matraque. Pris par la peur et veut qu’on lui fiche la paix et se lève pour s’en aller, son petit couteau à la main. Aspergé et aveuglé par le spray des policiers, plaqué au mur, frappé, maintenu il est visé par un policier qui tire trois balles. L’une le touche à l’abdomen, l’autre à la jambe, et les coups de pieds se poursuivent…
Monsieur Ahmed Elasey est hospitalisé en soins intensifs!
Mawda, Médusa : une nouvelle politique de la race
« Les personnes en séjour illégal constituant une menace pour la sécurité nationale (sic) seront recherchées en priorité et renvoyées au plus vite vers leur pays d’origine. L’arrivée massive de demandeurs d’asile a créé le besoin d’entreprendre une action visant à maintenir un contrôle maximal sur cet afflux. L’action Médusa a été mise sur pied dans cette optique-là. » (cf. « note de politique générale » présentée au parlement par le gouvernement le 3 novembre 2015)
Sauvons le droit d’asile STOP DUBLIN
Mobilisation européenne, et manifestation à Bruxelles, le 25 mai 2019
Chaque jour, nous constatons que le règlement Dublin constitue le principal obstacle à l’accès au droit d’asile. Le libre choix du pays d’accueil par les demandeurs d’asile passe par l’abrogation du règlement Dublin.
Devant l’amplification des expulsions et de la précarisation des dubliné.e.s, devant les situations de détresse et les violations répétées des droits humains, devant les difficultés que nous rencontrons en tant qu’associations pour accompagner concrètement ces personnes, il est grand temps dire STOP au système Dublin !
Avec le soutient de :
Stop Dublin Campaign
Bruxelles Panthères
Belgium Kitchen
CRER
Getting the voice out
MRAX
Mobilisation européenne :
Facebook : Campagne Stop Dublin à Bruxelles
ou StopDublinCampaign-France
À Bruxelles : manifestation le 25 mai 2019 à 14h
Place du Luxembourg, 1050 Ixelles, Belgique
