
Manifestation pour la régularisation des sans-papiers –
Betoging voor de regularisatie van de sans-papiers
La liberté, la justice et l'égalité, par tous les moyens nécessaires ! Malcolm X

Manifestation pour la régularisation des sans-papiers –
Betoging voor de regularisatie van de sans-papiers
L’Europe étant toujours sous l’emprise de la crise, la question de l’asile et de la migration tombe dans l’oubli. Un des groupes qui en souffre le plus est celui des demandeurs d’asile. Un portrait.
Jamal Jaoudi a 20 ans. A onze ans il décide de chercher son bonheur à l’étranger. Enfant il ne supportait plus la situation de pauvreté dans laquelle il se trouvait. Un jour, il se cache en dessous d’un camion en route pour l’Occident. Il passe les cinq premières années dans les rues d’Espagne vivant de petit boulot pour survivre.
« J’appelle société bourgeoise une société close où il ne fait pas bon vivre, où l’air est pourri, les idées et les gens en putréfaction. Et je crois qu’un homme qui prend position contre cette mort est en un sens un révolutionnaire.» (Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs)
« En tant qu’homme, je m’engage à affronter le risque de l’anéantissement pour que deux ou trois vérités jettent sur le monde leur essentielle clarté.» (Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs)

Dans le cadre de la Journée Internationale contre les brutalités policières, la JOC et une série d’autres associations comme la Ligue des Droit de l’Homme, Action pour la Paix, MIR-IRG, Egalité… organisent une manifestation qui servira de plateforme pour mettre en évidence les cas, de plus en plus nombreux, de violences de la police. En effet, depuis la répression du camp No Border, les abus de la police vont crescendo en parallèle avec l’intensification des luttes. Mais il n’y a pas que la police politique qui est de plus en plus violente, dans les quartiers le racisme, la violence et l’arbitraire sont la règle depuis longtemps.
Septembre 2010, Euromanifestation. La LDH est informée des nombreuses arrestations préventives et témoignages de violences policières à l’encontre des militants de No Border.
Février 2012, Palais de Justice de Bruxelles. Un procès est ouvert : celui des atteintes parfois violentes à la liberté d’expression par les forces de l’ordre ? Non : celui de deux militants de No Border… pour rébellion.
Une membre de la LDH nous a proposé de suivre ce procès. Elle nous a fait parvenir son témoignage personnel, critique, à chaud et forcément subjectif, du déroulement des audiences.
Nous lui avons donné carte blanche.
van Eric Hulsens
Traduction de l’ article en français en dessous.
Viviane Teitelbaum , MR-politica, heeft via een open brief druk uitgeoefend op de rector van de ULB om krachtig te reageren tegen de protestactie Burqa Pride van 7 februari. (1) Die actie was gericht tegen het kritiekloos promoten van de essayiste Caroline Fourest, omstreden vanwege haar islamofobie en haar dubieuze werkwijze. Teitelbaum viseert in haar brief op de eerste plaats Souhail Chichah, het boegbeeld van de actie. Maar ze attaqueert ook Nordine Saïdi van de jonge politieke partij Egalité in Brussel, die aan de actie meedeed. Het loont de moeite om de retoriek van Teitelbaum eens van dichterbij te bekijken: hier zie je het zionisme in morele staat van ontsporing.
Une hystérie politico-médiatique aux relents racistes et islamophobes vient de secouer la Belgique francophone. En cause : une « Burqa pride » organisée par un collectif de militants à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Fallacieusement décrits comme des « intégristes islamistes », ces « assassins de la démocratie » ont commis un abominable crime : chahuter une tribune donnée par l’ULB à la journaliste française Caroline Fourest. Désigné comme l’instigateur du chahut, Souhail Chichah, chercheur à l’ULB et Belge d’origine marocaine, est devenu en 24 heures « l’ennemi public n°1 » des libertés démocratiques. Son licenciement est exigé à grands cris par plusieurs élites du pays. Depuis le 22 février, il fait l’objet d’une fulgurante « instruction disciplinaire » visant « une suspension d’un mois ou le renvoi pur et simple » … Cette diabolisation ahurissante confirme le règne d’un « deux poids deux mesures » structurel dans nos sociétés francophones. Selon que vous soyez essentialisé « blanc » ou « arabe » et « noir », votre droit à la contestation pacifique sera ou non criminalisé.
Désacraliser l’Université Libre de Bruxelles
par Nordine Saïdi
Le mardi 7 février, se tenait un « débat » à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) sur le thème « L’extrême droite est-elle devenue fréquentable ? » auquel Caroline Fourest, l’islamophobe et « sérial menteuse » était invitée au coté d’Hervé Hasquin sous la « modération » de Guy Haarscher.
Pour moi, participant actif de l’action « Burqa bla bla » /« Burqa pride », la réponse à la question « L’extrême droite est-elle devenue fréquentable ? » est clairement : « Oui » !
Il suffit de voir le nom des intervenants !
Quelques réflexions sur l’éthique de la discussion, assorties de souvenirs personnels, après l’opération Burqa-blabla et ses invraisemblables suites
par Pierre Tevanian, 23 février
Le 7 février 2012 devait se tenir, dans l’enceinte de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), une conférence-débat en présence de Caroline Fourest, autour de la question suivante : « L’extrême-droite est-elle devenue fréquentable ? ». Considérant le choix de cette conférencière comme particulièrement inapproprié par rapport au sujet, un assistant de l’ULB, Souhail Chichah, a organisé une “burqa pride” pour protester contre la venue d’une idéologue qui, justement, représente à ses yeux « l’extrême droite respectable ». S’ensuit un joyeux chahut, l’interruption du débat, rien d’extraordinaire donc… sauf que, dès le lendemain, la presse belge fait de ce micro-événement une affaire d’Etat, sonne l’alerte à la menace islamiste et reprend pour argent comptant le qualificatif d’ « extrême droite » adressé par Soeur Carolineà ses contradicteurs (lire à ce sujet ce compte-rendu). Quelques jours après, Souhail Chichah est menacé de représailles par les autorités académiques de l’ULB, une pétition signée par des milliers de personnes exige son renvoi, et le tout nouveau Huffington Post [1] ouvre grand ses colonnes à une lecture toute fourestienne des événements, dans laquelle Soeur Caroline se donne le trop beau rôle de l’héroïque opposante à « tous les extrémismes ». En soutien à Souhail Chichah et à tous les chahuteurs diffamés, voici quelques réflexions personnelles.
Caroline Fourest est lamentable : elle s’est fait une spécialité de réactiver toutes les vieilles ficelles utilisées par tous les fachos et autres colonialistes qui hantent l’histoire de France. C’est à une vieille tradition qu’appartient en effet la journaliste multicarte : celle par exemple des prétendus « anarchistes de droite » – entité insensée et extravagante consistant en réalité à pouvoir être pleinement, sans culpabilité aucune, « de droite », sans jamais avoir à en assumer aucune conséquence – donc en jouissant du capital symbolique des amoureux de la liberté. Ou encore celle du fameux colon pilleur-massacreur arguant d’une mission civilisatrice généreuse et humaniste, n’empêchant pas accessoirement, pour le bien des barbares, de voler, torturer et jeter des corps dans la Seine.