Angela Davis – Racisme et Capitalisme

Le racisme monte. Aujourd’hui, vous êtes sous Etat d’urgence et, je me souviens de ce que cela signifiait en 1961, alors que j’étais à Paris pour mes études : les Algériens étaient victimes d’un racisme qui m’avait fait pensé au système ségrégationniste américain. Dire aujourd’hui que la colonisation ait pu avoir un rôle positif est abject et raciste. Malheureusement, ce que cela montre c’est que la poussée de l’extrême droite est aussi une réalité en France et pas seulement aux USA. De plus, toute la politique française semble empreinte de racisme, c’est une question qui va être importante à résoudre pour tous ceux qui veulent un changement social.

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J’ai dit à Angela Davis que je l’aimais.

Bref, j’ai dis à Angela Davis que je l’aimais.

Aujourd’hui, à 15 heures à l’ULB, était invitée Angela Davis, fraîchement proclamée docteure honoris causa, à une séance de questions réponses avec les étudiants. Il est évident que cette rencontre était cruciale pour poser quelques questions urgentes, questions auquel l’aspect solennel et pompeux de la remise du titre de doctorat honoris causa la veille ne se prêtait pas.

C’était donc l’occasion de préciser certaines choses. Et ça l’a été avec brio.

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« Nous ne serons pas sauvés par l’antiracisme blanc »

Pastiche de carte d’identité lors d’une manifestation à Paris à l’appel du Mouvement des indignés de la République, en 2006 (Olivier Laban-Mattei/AFP)

Coup sur coup, à quelques jours d’intervalle, Rue89 a mis en ligne deux contributions importantes, un article de Jérémy Robine, intitulé « Pour dépasser la question raciale, il faut s’y attaquer », et un entretien avec Eric Fassin au titre non moins explicite : « La politique d’identité nationale a construit une France blanche ». Textes d’intervention, nous supposons que leurs auteurs y auront inscrit ce qui leur semble le plus judicieux dans leurs réflexions politiques (nous nous abstiendrons par conséquent de commenter leurs autres publications).

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Hier Bobby Sands aujourd’hui Khader Adnan (video)


Au terme d’une grève de la faim mémorable, qui fut suivie par de très nombreux médias internationaux, au terme de cette lutte, lutte à mort, hélas, Bobby Sands et ses compagnons de lutte sont devenus de véritables symbole du combat des militants politiques contre l’emprisonnement, l’arbitraire policier, la rétention, (a fortiori sans statut de détenu politique mais le plus souvent selon le régime des « droits communs »).

C’est avec encore plus d’actualité que nous apparaît aujourd’hui le souvenir de la mort de Bobby Sands et de ses compagnons irlandais au terme d’une grève de la faim de plus de deux mois.

Et le lien entre Bobby Sands et ses compagnons, et les prisonniers palestiniens, est également historique, au cœur même de leurs histoires : ce sont tous et toutes des victimes du « glorieux » Empire britannique, de part et d’autre de la Méditerranée… L’Irlande ici et la Palestine là-bas, tous, « dommages collatéraux » de l’impérialisme britannique et de son infâme politique.

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BPP : LE PROGRAMME EN DIX POINTS

LE PROGRAMME EN 10 POINTS CE QUE NOUS VOULONS – CE QUE NOUS CROYONS 15 OCTOBRE 1966       1 – Nous voulons la liberté. Nous voulons le pouvoir de déterminer la destinée de notre Communauté Noire. Nous croyons que les Noirs ne seront pas libres tant qu’ils ne pourront pas décider de leur … Lire la suite

BDS : « L’égalité ou rien ! »

 

Global BDS Movement

BDS pour les droits des Palestiniens : « L’égalité ou rien ! »

dimanche 6 mai 2012 – Omar Barghouti
The Nation

(JPG)

Le droit des Palestiniens à l’égalité n’est ni négociable ni relatif ; il est la condition sine qua non d’une paix juste en Palestine et dans la région. Comme Edward Saïd le disait : « L’égalité ou rien ! ».

Quiconque soutient l’autodétermination des Palestiniens en appelant simplement à la fin d’une occupation israélienne de 45 ans de la bande de Gaza et de la Cisjordanie dont Jérusalem-Est, ne fait que défendre beaucoup des droits de seulement 38 % des Palestiniens, comptant sur les autres pour qu’ils acceptent l’injustice comme une fatalité. D’après les statistiques 2011, sur les 11,2 millions de Palestiniens, 50 % vivent en exil, beaucoup étant privés de leur droit énoncé par les Nations-Unies au retour dans leurs foyers d’origine, et 12 % sont des citoyens palestiniens d’Israël qui vivent sous un système de « discrimination institutionnelle, juridique et sociétale », selon le Département d’État US. Plus des deux tiers des Palestiniens sont des réfugiés ou des personnes déplacées à l’intérieur.

L’égalité des droits pour les Palestiniens, cela signifie, au minimum :

-  la fin de l’occupation et de la colonisation de 1967 par Israël,
-  la fin du système de discrimination raciale en Israël,
-  et le respect du droit des réfugiés palestiniens au retour sur leurs terres d’où ils ont été chassés par le nettoyage ethnique qu’ils ont subi durant la Nakba de 1948.

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« Leur sort est entre nos mains »

 

Khader Adnan, vendredi 4 mai 2012

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Louange à Allah et que la paix et les béné­dic­tions soient sur le Mes­sager d’Allah

Chers peuples libres du monde. Chers opprimés et privés de leurs droits dans le monde. Chers amis de notre peuple, qui vous êtes tenus à mes côtés avec une conviction inébran­lable en la liberté et la dignité pour mon peuple et pour nos pri­son­niers qui lan­guissent dans les prisons de l’occupation.

Chers femmes et hommes libres, jeunes et vieux, gens ordi­naires et élites intel­lec­tuelles de partout – je m’adresse à vous aujourd’hui avec un élan d’espoir et de douleur pour chaque Pales­tinien qui souffre de l’occupation de sa terre, pour chacun d’entre nous qui a été tué, blessé ou empri­sonné par l’Etat ter­ro­riste qui nie tout ce qui est beau dans nos vies, même le sourire de nos enfants et de nos familles. Je vous adresse ma pre­mière lettre après ma libé­ration – en priant qu’elle ne soit pas la der­nière – après qu’Allah m’ait accordé la liberté, la fierté et la dignité. J’ai été un « détenu admi­nis­tratif » dans les geôles de l’occupation pendant quatre mois, sur les­quels j’ai passé 66 jours en grève de la faim.

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Révolution transfigurée

Que se passe-t-il en territoire étranger ? Pour un territoire étranger. Je parle du pays, mais aussi de l’autre du lieu. Je parle d’une autre pratique, pas seulement celle du sens ou du concept. Je parle d’un autre temps, passé et à venir. Et du présent qui surgit sous la forme d’une occupation. L’occupation du temps. Martin Luther King, Angela Davis, Jean Genet, une voix à New-York, Cornel West, Malcom X. Plutôt afro-américain, c’est venu comme ça. Et Genet n’y dépareille pas. La « brutalité » justement, et le romantisme, un romantisme. Qui charge. Quelque chose de révolutionnaire traversant les figures.

Réalisation : Frédéric Neyrat

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Nous, féministes

 

            Nous citoyennes et indigènes, immigrées et autochtones, bourgeoises et prolétaires, travailleuses et chômeuses, nationales et naturalisées, européennes et étrangères, militantes et universitaires : filles, mères, ménopausées, avortées ou hormonées, Noires, blanches, tsiganes, arabes, musulmanes, juives ou chrétiennes, croyantes, mécréantes, voilées, dévoilées, revoilées, sexy, grosses, anorexiques, valides ou non, straight, trans, gouines, queer, morales, immorales, amorales, victimes, putes, épargnées ou enragées, …

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