La négrophobie ou le plus accepté des racismes

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Même au sein de la classe politique belge, beaucoup ignorent jusqu’à la définition du terme. Alors sa réalité institutionnelle dévastatrice pour nombre d’individus et de familles depuis des décennies … Né-gro-pho-bie ! Cette peur-rejet du nègre insufflée par le racisme bénéficie d’une invisibilité sociopolitique. Complète, voulue, entretenue. Tandis que les mots « islamophobie » et « homophobie » font partie du langage courant, la « négrophobie », elle, végète au fond d’un lac de résignation et d’indifférence « bien de chez nous ». Normal, dans un pays qui rejette obstinément tout vrai débat médiatique sur son lourd passif colonial ? Normal, dans un pays où la Justice et les médias élèvent le torchon raciste  Tintin au Congo  au rang d’œuvre culturelle intouchable ? Normal, dans une société qui consolide une hiérarchisation raciale et paternaliste au bas de laquelle les personnes d’origine africaine sont sommées de « rester à leur place » ? Maximin Emagna ne le pense pas. Politologue et activiste, il lutte depuis plus de 10 ans contre la négrophobie en Europe. Dans une lettre ouverte, diffusée le 20 mars dernier, il interpellait le Premier ministre Elio Di Rupo, les Ministres-présidents et les présidents de partis sur leur inaction en la matière. Quinze jours plus tard, c’est l’habituel silence politique et médiatique… Parce que combattre toutes les formes de racisme demeure un repère journalistique, FDC a choisi de relayer plusieurs extraits de cette lettre ouverte (*).

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Marche de solidarité, avec ET sans papiers

Appel de la marche

 Appel pour une Marche de solidarité, avec ET sans papiers

du 6 au 21 avril 2013 

Nous, migrant(e)s ou sédentaires, avec ou sans papiers, militant(e)s, personnes solidaires et révoltées, avons décidé de faire du mois d’avril 2013 un mois de Marche à travers la Belgique. Une Marche pour la Dignité.

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Sur la question noire aux Etats-Unis – Black Power

Sur la question noire aux Etats-Unis – Black Power

CLR James - AK Press
[Pouvoir noir[1]], je crois que ce mot d’ordre est destiné à devenir un des grands slogans politiques de notre époque. Il est évident que seul le temps nous le dira. Cela étant, quand nous voyons la puissance de son impact, il est évident qu’il touche des points éminemment sensibles de la conscience politique mondiale contemporaine. Je n’ai pas l’intention, ce soir, de vous parler des tâches politiques qui sont les vôtres dans le combat contre le racisme des Britanniques, ni des moyens qu’il nous faut trouver pour mettre fin à la politique racialiste du gouvernement travailliste actuel.
Ce que je veux faire ce soir, c’est éclairer pour chacun d’entre nous le sens du mot d’ordre de Pouvoir noir, ce qu’il ne signifie pas et ce qu’il ne peut pas signifier. Je le dis clairement, nous devons mettre un terme une bonne fois pour toutes, à toute la confusion qui s’installe de toutes parts, tant à droite qu’à gauche. […]

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Sahara occidental: la Belgique à la croisée des chemins

Sahara occidental: la Belgique à la croisée des chemins

Rédaction en ligne

Depuis 1975, le Maroc occupe militairement l’immense territoire du Sahara occidental et y réprime fermement toute velléité d’indépendance exprimée par le peuple qui y réside. Le 17 février dernier, un tribunal militaire marocain a condamné 24 prisonniers sahraouis à des peines extrêmement sévères.

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FSM de Tunis : Déclaration de l’Assemblée des mouvement sociaux

http://malikabenarabattou.files.wordpress.com/2013/03/fsm-fsm-fsm.jpgFSM de Tunis : Déclaration de l’Assemblée des mouvement sociaux
le Lundi, 01 Avril 2013

 

Nous, réunies et réunis lors de l’Assemblée des mouvements sociaux du Forum social mondial 2013 à Tunis affirmons l’apport capital des peuples du Maghreb-Mashrek (du Nord d’Afrique jusqu’au Moyen Orient) dans la construction de la civilisation humaine. Nous affirmons que la décolonisation des peuples opprimés reste pour nous, mouvements sociaux du monde entier, un grand défi à relever.

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L’incitation « indirecte » au terrorisme sera punie

L’incitation « indirecte » au terrorisme sera punie

Article publié dans Le Soir du 30 janvier 2013

À l’avenir, l’incitation « indirecte » au terrorisme sera considérée comme un délit.Du moins si le projet de loi déposé par la ministre Turtelboom (Open VLD) et voté mercredi en commission Justice du Sénat – majorité contre opposition (Ecolo-Groen, N-VA, VB) – est adopté en l’état.

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Interview de Saïd Bouamama, sociologue & militant associatif

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Saïdou, chanteur du groupe Zep, et Saïd Bouamama, sociologue et militant, sont attaqués en justice pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » par l’AGRIF (Alliance Générale contre le Racisme et pour la défense de l’Identité Française et chretienne) suite à la sortie de leur livre et de l’album Nique la France, devoir d’insolence. Nous ne pouvons qu’adhérer totalement aux paroles de la chanson mise en cause : « Nique la France et son passé colonialiste/ ses odeurs, ses relents et ses réflexes paternalistes / Nique la France et son histoire impérialiste/ ses murs, ses remparts et ses délires capitalistes ». ÉGALITÉ soutient la campagne Devoir d’insolence antiraciste et appelle à s’y investir ! Refusons les injonctions à se taire qui sont faites au dominé-e-s et aux exploité-e-s ! Que leur parole s’exprime dans toute leur radicalité !

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Hommage à Patrice Lumumba, assassiné le 17 janvier


Lumumba et les aspirations du Congo (Octobre 1960) par Nzwamba

Patrice Lumumba : devoir de mémoire, droit à la vérité et soif de justice !

Le 17 janvier 1961, l’ancien Premier ministre congolais Patrice Lumumba était assassiné. Une mort tragique orchestrée depuis Léopoldville, Bruxelles et Washington.http://mikeely.files.wordpress.com/2011/01/patrice_lumumba2.jpg

La famille de Patrice Lumumba a déposé plainte devant la justice bruxelloise en juin 2011 en s’appuyant sur la loi de compétence universelle qui autorise les poursuites en cas de crimes de guerre ou crimes contre l’humanité commis hors du territoire, à condition que les plaignants ou les prévenus aient un lien avec la Belgique.

Les constitutions de partie civile visaient douze personnalités, dont huit sont encore en vie. Des hauts fonctionnaires, mais aussi des hommes politiques, des militaires et des policiers.

La Belgique n’en a décidément pas encore fini avec son passé colonial.

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