Souffrance Indigène, Blanche compassion

EVERY WHITEY LOVES LOJKINE
Souffrance Indigène, Blanche compassion

Ces dernières semaines, le dernier film de Boris Lojkine, « L’Histoire de Souleymane », a suscité bien des éloges. Le spectateur accompagne le quotidien éreintant de Souleymane, un jeune Guinéen sans papiers vivant à Paris : il livre des repas à vélo, prépare un entretien crucial avec l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides), maintient difficilement le contact avec sa mère et son amoureuse restées en Guinée. Il partage également de très rares et brefs moments de complicité avec d’autres livreurs sans papiers.

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Le non-alignement que nous défendons est une une posture de refus radical

Par Nordine Saidi
Publié le 16 novembre 2024

Du 27 au 29 septembre 2024 se tenait à Montréal la quatrième Conférence Bandung du Nord sous la thématique « Pour une Internationale décoloniale, les subalternes du Nord parlent ! ». S’inscrivant dans l’esprit de la Conférence de Bandung de 1955, lorsqu’un groupe de pays nouvellement souverains ressent le besoin d’accélérer le processus d’indépendance des colonies restantes, l’événement a pour but d’organiser à l’internationational les mouvements décoloniaux dans les pays du Nord global. Nous publions ici l’intervention de Nordine Saïdi dans le panel  intitulé « Quel sens donner au non alignement dans un Bandung du Nord ».

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Pour une sécurité véritable et une justice sociale à #Anderlecht : Stop à la criminalisation de notre jeunesse

Pour une sécurité véritable et une justice sociale à #Anderlecht : Stop à la criminalisation de notre jeunesse

Ce soir encore, Anderlecht pleure. Une fusillade éclate, un jeune homme perd la vie, un autre est grièvement blessé. Pendant que des passants tentent désespérément de sauver une vie, les criminels armés circulent en toute impunité dans nos rues.

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#Magdebourg : une hiérarchie sécuritaire au service de l’ordre colonial

L’attentat de Magdebourg met en lumière une constante : l’extrême droite agit librement jusqu’à ce qu’elle franchisse une ligne rouge définie par l’État.Tant que ses membres ne s’attaquent pas directement aux intérêts de ce dernier ou qu’ils n’invoquent pas « Allah » pour justifier leurs actes, leur violence est tolérée, minimisée, et souvent invisibilisée. Cela révèle une vérité crue : dans les démocraties occidentales, le seul « danger légitime » est celui qui peut être rattaché à l’islam.

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À propos des exclusions illégales d’élèves « difficiles » : la face cachée d’un racisme d’Etat, négrophobe et islamophobe

À propos des exclusions illégales d’élèves « difficiles » : la face cachée d’un racisme d’Etat, négrophobe et islamophobe

L’article de La Libre Belgique du 16 décembre 2024 met en lumière une réalité aussi inquiétante qu’inacceptable : pour la deuxième année consécutive, des écoles belges continuent d’exclure illégalement des élèves dits « difficiles ». Le terme est vague, édulcoré, presque innocent. Mais derrière cette expression, il y a des enfants. Et il y a surtout un système scolaire qui, sous couvert de neutralité, perpétue des logiques d’exclusion profondément racistes, #Négrophobe et #Islamophobe.

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Qu’est-ce que Samidoun et que défend l’organisation ? Jacobin s’est entretenu avec son coordinateur européen, Mohammed Khatib.

Samidoun défend la libération des prisonniers politiques palestiniens. L’organisation doit faire face à toute une répression émanant des gouvernements occidentaux : Ainsi, elle est interdite en Allemagne et le cabinet de Dick Schoof (Premier ministre des Pays-Bas depuis le 2 juillet 2024, NdT) entend bien faire pareil aux Pays-Bas. Samidoun soutient l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et la situe dans le contexte de plusieurs décennies d’oppression et d’expulsion, ce qui lui vaut de se voir exposée à de nombreuses critiques. Qu’est-ce que Samidoun et que défend l’organisation ? Jacobin s’est entretenu avec son coordinateur européen, Mohammed Khatib.

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Entretien avec Retrace

« Ce qui structure le champ militant en Belgique, c’est d’abord le travail des familles de victimes » : entretien avec Retrace

Le 9 mai 2017, Ouassim Toumi, 24 ans, et Sabrina El Bakkali, 20 ans, trouvaient la mort dans une course poursuite avec la police belge à Bruxelles, leur moto ayant percuté une voiture de police positionnée en barrage à la sortie d’un tunnel dans le centre-ville. Six ans après, en décembre 2023, les trois agents de police impliqués dans la course poursuite mortelle ont été condamnés à de la prison ferme – une exception pour la justice belge.

Quelques jours avant l’ouverture du procès, en novembre 2023, le groupe de recherche belge Retrace a publié une enquête-vidéo, en partenariat avec Le Soir, qui reconstitue les faits à travers une modélisation 3D. INDEX, qui a suivi la production de cette enquête à distance, s’est entretenu avec les membres de Retrace : points de vue croisés depuis la Belgique et la France sur la question des violences policières et l’approche de la contre-enquête indépendante.

Publié le 31.05.2024

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Le traitement par les journaux écrits belges des évènements post-7 octobre en Israël-Palestine : une enquête qualitative sur ‘La Libre’ et ‘Le Soir’

La volonté de réaliser ce travail est née de l’observation faite du traitement post-7 octobre par le paysage médiatique français. En me basant sur la méthode d’analyse très pertinente issue de la série d’articles en trois parties de l’Acrimed intitulée : “Israël-Palestine, le 7 octobre et après”, j’ai décidé de l’adapter au cas belge. Sans prétendre à l’exhaustivité, mes recherches se sont basées sur une analyse des articles des journaux du ‘Soir’ et de ‘La Libre’ ayant attrait au conflit durant les cinq à six derniers mois. Si de manière générale celui-ci a été traité de façon plutôt juste dans les deux cas, il reste utile de rappeler certaines vérités…

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Un oubli historique: le commerce «belge» des esclaves

Un oubli historique: le commerce «belge» des esclaves

L’implication des grandes puissances européennes dans le commerce des esclaves est un fait connu. En revanche, on ignore souvent que les Pays-Bas méridionaux ont eux aussi activement participé à la traite. Dans les dernières décennies du XVIIIe siècle, de nombreux navires appareillaient du port d’Ostende pour les côtes d’Afrique centrale et occidentale afin d’y échanger leurs cargaisons de marchandises contre des êtres humains. Les personnes réduites en esclavage embarquées dans les navires ostendais se comptent sans doute par milliers. Mais il reste à mener une étude approfondie pour apprécier l’ampleur exacte du phénomène, explique l’historien Stan Pannier. Les recherches qu’il effectue auprès du Vlaams Instituut voor de Zee (VLIZ, Institut flamand de la mer) visent à faire la lumière sur cette période.

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